Corps à corps

Deux corps est une peinture à l’huile sur toile réalisée dans les années 1970 par Robert Nicoïdski (1931-1996), artiste peintre et graveur suisse d’origine polonaise. Acquise lors de la vente de l’atelier de l’artiste en octobre 2015, elle est aujourd’hui conservée dans une collection particulière. Des zones assez étendues de perte d’adhésion, localisées notamment le long des traverses du châssis, ont été la raison de l’intervention sur l’oeuvre.

L’oeuvre est tendue sur un châssis à clés de dimensions 146 x 114 cm acheté par l’artiste chez le fournisseur de matériel Bosselut (« Odéon 43-46 / Île Saint-Louis ») à Paris. La toile est fine et possède un tissage régulier d’armure toile. Il s’agit du montage ainsi que de l’encadrement original. La couche picturale est composée de  peinture à l’huile appliquée en épais aplats de couleurs sur une préparation industrielle blanche.  L’oeuvre est partiellement vernie.

Marque du fournisseur de châssis

La couche peinte se soulève selon des lignes de craquelures qui ont la forme d’arêtes de poisson ; on parle d’écailles en « arêtes de poisson ». Les écailles de peinture soulevées ont été refixées à l’aide de colle d’esturgeon à 2,5% dans l’eau. La colle a été appliquée sous les écailles à l’aide d’une seringue, véhiculée à l’aide d’un pinceau fin, puis les écailles ont été délicatement replaquées à l’aide d’une spatule chauffante. Les zones traitées ont ensuite été mises sous poids sur table aspirante mobile pour assurer un séchage efficace. Les zones lacunaires ont été mastiquées puis retouchées, ce qui a rendu à l’oeuvre une meilleure lisibilité des formes de corps entrelacés.

Refixage des écailles soulevées

Un dos protecteur constitué du ouate de polyester et de carton neutre a été placé au dos de l’oeuvre afin de prévenir la récurrence de l’altération de perte d’adhésion en créant une zone tampon ainsi qu’une barrière mécanique en cas de chocs accidentels.

L’oeuvre après restauration

Avant/après refixage